mardi 26 août 2008

LE PS comme on l’aime…

Bertrand Delanoé est candidat à la succession de François Hollande en tant que Premier Secrétaire du Parti Socialiste.

Est-ce vraiment une nouvelle ? Honnêtement, pas vraiment. L'homme « de l'audace » (le titre de son dernier livre) n'allait certainement pas limiter son intérêt pour le parti à quelques idées pas vraiment novatrices mais bien markétées. Il était évident que tout comme Martine, François, Ségolène et les autres il serait candidat. Bref, il pourrait y en avoir encore 5 ou 6 que cela ne changerait pas la donne de façon significative.
Bien plutôt, la vraie question est de savoir quel sera l'état réel des forces et des équilibres en novembre, lors du vote des militants. Il y a là une inconnue que même les meilleurs stratèges politiques ne savent pas décrypter. Les adhérents à 20€, après le hold up idéologique sur le parti, après l'échec logique qu'a connu un parti dénué de stratégie politique et incapable d'être la véritable courroie de transmission qu'il aurait du être avec une candidate sans réel programme, sont tous fort logiquement partis.

Déjà, Ségolène Royal est déjà beaucoup moins audible. Son positionnement médiatique fait essentiellement de micro attaques quotidiennes et d'avis sur tout ne fait plus recette. La pseudo rencontre avec le Dalai Lama en lieu et place du Président de la République a été le flop de l'été. Ses appuis au sein du parti sont désormais bien faibles depuis le départ d'Arnaud Montebourg et le divorce d'avec Julien Dray.

La vraie bataille est ailleurs. Une fois de plus, la puissante fédération du Nord pourrait bien désigner le vainqueur. Martine Aubry n'a en effet jamais cessé d'être populaire tant en dehors du parti qu'au sein de l'opinion. Son acharnement idéologique a certes nuit aux 35 heures, mais les sondages successifs démontrent que les français sont toujours très attachés à sa grande idée qui est en même temps le symbole même de l'ère Jospin.

Elle doit décider si elle veut gagner ou faire gagner ses idées. Dans la seconde hypothèse, son choix d'alliance aura forcément un impact fort sur le parti et sur les choix qui sortiront des urnes lors du congrès de Reims. Ségo ? Sûrement pas. Delanoé ? Pas impossible, surtout que celui-ci accole de moins en moins le mot « libéral » à celui de « socialiste ». Martine pourrait considérer que désormais rien de sérieux ne s'oppose à une alliance. Fabius ? Bof. Son soudain extrémisme de gauche lors du vote du traité constitutionnel doublé de son manque de respect pour la discipline de parti n'en font pas un allié de choix.

Reste le grand absent de ces débuts de manœuvre, celui dont le silence, s'il se prolonge, va vite devenir assourdissant : DSK, que personne ne voit rester au FMI jusqu'en 2012.

1 commentaire:

Unknown a dit…

toujours les mêmes, les âges montent mais les idées ne rajeunissent pas!!
Martine Aubry?? mais pourquoi la déterrer?
Ségo? mon école est dans les mêmes locaux que le conseil régional du Poitou Charentes... qu'elle passe à l'escem pour récolter quelques bonnes idées..
Encore une fois à défaut (ça devient une habitude au PS) je choisis Delanöé. Pour ce qu'il représente certainement. Moderniste, jeune, j'espère réformateur.
Mon favori pour le congrès.
bru