dimanche 25 décembre 2005

ARTHUR H, ADIEU TRISTESSE


Toujours cette ambiance de brume, toujours ces vapeurs perceptibles, toujours cette atmosphère sombre, palpable, égayée quelquefois par des éclairs festifs.

Deux ans après « Négresse Blanche », Arthur H, le fils d'un autre mec qui porte le même patronyme, adresse à ses aficionados une nouvelle invitation au voyage. Oui, car Arthur H ne fait pas de disques, il faut le savoir.

Chacun de ses albums se conçoit plutôt comme une convocation de rêve, un embarquement pour une heure 30 de fantaisie baroque, de voyage en pays sensuel. D'ailleurs en parlant de voyage, cette fois nous embarquons vers la plus française des terres américaines, le Canada. L'album a en effet été enregistré à Montréal par Jean Massicote, en compagnie des désormais habituels Nicolas Repac et Brad Scott, fidèles de la première heure. Les rejoignent Feist, M. et pour la première fois le paternel Jacques H. Et c'est dans cette humeur vagabonde qu'Arthur H continue l'exploration sonore un peu jazzy, un peu bluesy, à laquelle ses aficionados ont été tellement sensibles dès le premier album éponyme sorti en 1990.

Pour Arthur H, la liberté est le bien le plus précieux. Ses icônes ont pour nom pêle mêle Thélonious Monk, Boris Vian, les Sex Pistols et bien entendu l'immense Tom Waits dont il n'a jamais nié l'inspiration. « L'amoureux » croise « La lady of Shangai » à qui il rêve de faire des « Confessions nocturnes » en frissonant au « Baiser de la lune ».

Fin de la projection, on rallume les lumières, les yeux piquent un peu mais on est heureux.

Vieneg

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